Trésors et secrets d’écriture. Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, du Moyen Âge à nos jours
Exposition à venir
Au fil de cette exposition conçue par le Centre des monuments nationaux et la BnF, découvrez plus de 100 manuscrits d'exception, à la fois supports matériels et témoins historiques des métamorphoses de la langue française.
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Tarifs
Billet pour l'exposition temporaire : 5 €
Billet couplé exposition temporaire + parcours permanent : 12 €Gratuit pour les moins de 26 ans et bénéficiaires de la gratuité
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Conditions de viste
· Dernière entrée dans l'exposition à 17h30
· Adapté aux personnes à mobilité réduite et aux poussettes -
Partenaires
En partenariat avec la Bibliothèque nationale de France
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De Chrétien de Troyes à Marguerite Yourcenar
Pour la deuxième grande exposition temporaire de la Cité internationale de la langue française, le Centre des monuments nationaux a choisi d’illustrer, la manière dont, au fil des siècles, l’objet manuscrit a été le support matériel et le témoin historique de l’évolution de la langue française, de ses usages divers et de ses métamorphoses.
L’exposition permettra d’admirer une centaine de documents d’exception issus des collections de la Bibliothèque nationale de France, du XIIe siècle jusqu’aux textes les plus contemporains, une traversée de Chrétien de Troyes à Marguerite Yourcenar.
Parchemin ou papier, graphies élégantes ou convulsives, mises en page, illustrations, ratures, transformations, annotations... Dans l’univers de l’écrit, la singularité du manuscrit réside dans le choix du support, la graphie ou tout ce qui peut entourer le texte. Tout manuscrit est donc un témoignage vivant et unique de la langue telle que les individus se la sont appropriée au fil des siècles.
Simone de Beauvoir, Christine de Pizan, Marcel Pagnol, Boris Vian, George Sand, Mme de Sévigné ou Champollion : la Cité révèle des trésors de la Bibliothèque nationale de France, en donnant à voir les secrets d’écriture de nos auteurs et autrices parmi les plus célèbres à travers les siècles, que chacun a, à un moment, étudié en classe, découvert dans la bibliothèque familiale ou emprunté à la bibliothèque…
Commissariat d'exposition : Thomas Cazentre et Graziella Pastore, conservateurs au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.
Une exposition du Centre des monuments nationaux et de la Bibliothèque nationale de France, présentée à la Cité internationale de la langue française, soutenue par Beaux Arts Magazine et Lire Magazine.
Dix siècles d'histoire du français
Pour rendre compte de dix siècles d’histoire du français, l’exposition propose un voyage en cinq étapes, fondé sur le contenu des manuscrits conservés et sur leurs usages.
Penser en français
Cette première salle retrace, à travers des manuscrits savants, la manière dont le français s’est progressivement affirmé et développé comme une langue écrite capable de dire et de penser le monde. Le manuscrit devient le support de l’expression de la pensée, s’inscrivant dans une tradition de traduction et de transmission du savoir. À découvrir notamment dans cette section, les manuscrits de deux grandes femmes de science françaises : Emilie du Châtelet et Sophie Germain.
Parmi les œuvres à voir dans cette section : Jean-François Champollion, Grammaire égyptienne, 1830-1832 ; Thibaut Desmarchais, Le Secrétaire des astres, XVIIIe siècle ; Simone Weil, Cahiers, 1933-1941
La littérature avant l’imprimerie
Sous quelle forme se présentent les grands textes de la littérature française du Moyen Âge que nous lisons aujourd’hui dans des éditions imprimées ? Où ces textes ont-ils été produits et copiés ? À travers une sélection de manuscrits allant du xiie au xvie siècle, rédigés sur papier ou sur parchemin, cette section offre un aperçu de quelques exemples parmi les plus emblématiques ; elle illustre la spécificité matérielle de leur « mise à l’écrit » dans le vaste espace francophone médiéval. Du Roman d’Alexandre au Chansonnier cordiforme de Montchenu, le manuscrit avant l’invention de l’imprimerie est un véritable objet fini et esthétique.
À voir : Queste del Saint Graal, XIVe siècle (dernier quart, vers 1385) ; Chansonnier cordiforme de Jean de Montchenu, vers 1475 ; Gautier de Coinci, Miracles de Nostre Dame, 1328-1332
À entendre : Chansonnier cordiforme : diffusion d’un extrait de chanson (env. 3 min.)
Le brouillon littéraire
Témoignages précieux et émouvants de la naissance des grands textes de la littérature française, les brouillons littéraires autographes sont quasi inexistants pour le Moyen Âge, et restent rares jusqu’au XVIIIe siècle. Aux XIXe et XXe siècles en revanche, d’abondantes archives d’écrivains permettent d’observer et d’étudier la création dans tous ses états et ses déclinaisons individuelles. Les textes romanesques, dramatiques et autobiographiques présentés dans cette salle offrent, sous leur aspect initial parfois un peu ingrat en comparaison des manuscrits médiévaux, toute une variété de supports (feuilles libres, cahiers…), de graphies (certaines parfaitement limpides, voire élégantes, d’autres confinant à l’illisible), de mises en page (ordonnées, scolaires, ou au contraire saturées, voire chaotiques).
À voir : Marcel Proust, cahiers de brouillons pour À la recherche du temps perdu, 1908-1922 ; Wajdi Mouawad, Fauves, 2021; Colette, Les Vrilles de la vigne, 1908.
À entendre : Lecture par Denis Podalydès de Mort à crédit de Céline (INA) ; Extrait d’une pièce de théâtre : Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès (France Culture).
Écrire pour soi, écrire sur soi : les manuscrits intimes
L’écriture a longtemps été le privilège des clercs et des puissants. Cette pratique qu’il fallait
apprendre en des temps où l’école était rare, et dont les outils étaient coûteux, était réservée à un petit nombre et s’inscrivait dans un cadre social : on écrivait toujours pour quelqu’un, singulier ou multiple, proche ou lointain. La philosophie comme la morale chrétienne ont longtemps condamné la manifestation de l’ego, sauf dans le cadre du témoignage ou de la confession. Il a fallu des siècles pour que la pratique de l’écriture se répande, que de nouveaux groupes sociaux se l’approprient et que des individus s’en emparent pour raconter leur vie, confier au papier la chronique de leurs jours, de leurs sentiments, de leurs réflexions sur tout et rien, à l’intention de leurs proches ou de leurs descendants, ou pour eux-mêmes.
À voir : Giacomo Casanova, Histoire de ma vie, vers 1789-1797
La correspondance
Écrire une lettre a sans doute été, jusqu’à une époque récente, la pratique d’écriture la plus universellement répandue ; le passage de la lettre manuscrite et de la carte postale au message électronique n’a fait que démultiplier la communication écrite. Or celle-ci a longtemps été une pratique très codifiée. Au Moyen Âge et à la Renaissance, les lettres sont rarement personnelles, et s’appuient sur des modèles rhétoriques prescriptifs. À l’âge classique, l’écriture épistolaire se libère.
À l’époque contemporaine, des masses considérables de correspondances sont conservées dans les bibliothèques et les archives, publiques ou privées. Qu’elles soient produites par des personnalités historiques et littéraires ou de parfaits inconnus, toutes offrent des témoignages précieux et riches d’informations : sur la langue et sa pratique dans les divers milieux, sur une époque, sur les mentalités, les relations sociales… Au-delà de ces apports historiques, les lettres valent aussi par les voix singulières qu’elles font entendre, les sentiments et les pensées intimes qu’elles expriment, et la manière dont chaque correspondant, écrivain ou non, s’approprie littérairement et matériellement l’objet-lettre pour en faire une petite création sous enveloppe.
À voir : Ovide, Héroïdes, traduit en français par Octovien de Saint-Gelais, vers 1505-1515 ; Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, lettre à Madame de Grignan, 6 octobre 1688
Autour de l'exposition
Vous souhaitez poursuivre votre découverte des manuscrits ? Participez à l'un des nombreux rendez-vous proposés autour de l'exposition !
- Visites guidées : samedis 15 novembre, 13 décembre, 17 janvier à 14h30, mercredis 24 et 31 décembre à 11h et mercredi 18 février à 14h30. En savoir plus
- Visites-ateliers d’enluminure : samedis 22 novembre et 24 janvier à 14h30, mercredi 25 février à 14h30. En savoir plus
- Colloque « Le français médiéval, langue internationale », avec les interventions de Bernard Cerquiglini, Stéphane Péquignot, Fabio Zinelli, Elena Llamas Pombo, Heather Pagan, Luca Di Sabatino, Iride Valenti, Isabelle Fabre, Marco Maulu et Gilles Siouffi : vendredi 28 novembre à 10h. En savoir plus
- Conférence « Dans les marges des manuscrits », animée par les commissaires de l’exposition : samedi 29 novembre à 14h30. En savoir plus
En images
Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits
Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits
Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits
Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits
Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits / Photo : Cyril Cohen
Consulter les ouvrages
Vous souhaitez consulter depuis chez vous certains des ouvrages présentés dans l'exposition ? Rendez-vous sur Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France pour découvrir ces merveilleux documents dans leur intégralité.
Ci-dessus, L'Education sentimentale. IX-XII Troisième partie. IX Chapitre I. de Gustave Flaubert.
Le catalogue d'exposition
À partir d’une centaine de pièces uniques, aussi diverses que précieuses, le catalogue invite le lecteur à un voyage à travers l’encre et la plume, le papier et le parchemin, soulignant les différents rôles qu’ont pu jouer les manuscrits au fil des siècles : supports de la pensée et de la connaissance, vecteurs des premiers textes en langue française et objets de prestige, témoignages précieux et fragiles de l’acte créatif ou encore lieux d’expression de l’intimité.
Se confronter aujourd’hui à des manuscrits dans leur matérialité et leur unicité, à l’heure de l’informatique et de l’intelligence artificielle, c’est avant tout retrouver le sens, la valeur et la singularité de l’acte d’écriture.
Par Thomas Cazentre, conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, service des Manuscrits modernes et contemporains et Graziella Pastore, conservatrice au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, service des Manuscrits médiévaux.
Prix : 39 €
256 pages - 150 illustrations
Parution : 13 novembre 2025
Publié aux Editions du patrimoine – Centre des monuments nationaux
Programmation liée
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Visite guidée de l'exposition « Trésors et secrets d'écriture »
Visite commentée | Trésors et secrets d’écriture. Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, du Moyen Âge à nos jours
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Atelier d'enluminure autour de l'exposition « Trésors et secrets d'écriture »
Atelier | Trésors et secrets d’écriture. Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, du Moyen Âge à nos jours
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Le français médiéval, langue internationale
Rencontre (conférence, lecture, dédicace) | Trésors et secrets d’écriture. Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, du Moyen Âge à nos jours
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Dans les marges des manuscrits
Rencontre (conférence, lecture, dédicace) | Trésors et secrets d’écriture. Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, du Moyen Âge à nos jours