Alain Decaux raconte l'Histoire à un ami

Connaissez-vous réellement cet historien, journaliste, scénariste, dramaturge, homme de radio et de télévision et membre de l’Académie française ?

Son épée d’Académicien, exposée dans le parcours permanent de la Cité internationale de la langue française, est le point de départ de cet hommage rendu à Alain Decaux, qui reçu Alexandre Dumas au Panthéon aux côtés du président Jacques Chirac. L'auteur cotterézien fut inhumé dans ce haut lieu de mémoire en 2002.

À l’occasion de son centenaire (1925-2025), Alain Decaux se raconte en quatre vidéos et dévoile des aspects méconnus de son parcours, notamment une autre histoire du Comte de Monte-Cristo qui passionna cet ancien ministre délégué chargé de la francophonie…

L'installation vidéo est à découvrir du 7 octobre au 4 janvier 2026, au sein de la Cité.

« Monte Cristo, le secret »

Dans cette vidéo, le fondateur de la Société des Amis d'Alexandre Dumas dévoile la véritable histoire de la vengeance du Comte de Monte-Cristo. « Bien malin celui qui connaîtra la véritable histoire de Monte-Cristo », cette phrase mise en exergue d’un recueil de ses Causeries par Alexandre Dumas, parues en 1854, a toujours intriguée Alain Decaux jusqu’à ce que le généalogiste Gilles Henry lui en révèle les ressorts. Partons sur les traces de l’esclave noire Marie Cesétte Dumas, grand-mère à l’origine de ce secret bien gardé qui entoura la véritable histoire de la vengeance de Monte-Cristo.

« L’ascension d’un enfant de la République »

L’ascension improbable de cet enfant de la République, « petit ch’ti, l’infant de Lille » comme il aimait à se définir et qui fut pendant un demi-siècle l’Historien préféré des Français.
De ses modestes origines familiales à la fin du XIXe siècle, à ses grands-parents instituteurs, hussards noirs de la troisième République, à son père avocat puis bâtonnier de Lille, nous suivons le parcours d’Alain Decaux. Il a 15 ans quand la guerre le déracine et l’entraîne à Paris où il affirme sa vocation d’écrivain. C’est là qu’il rencontre Sacha Guitry, l’homme de son destin. Ses débuts, sur les ondes de la radio française, sont marqués par l’émission La Tribune de l’histoire avec André Castelot, qui perdure en première partie de soirée pendant quarante-six ans.

« L’Académicien et le ministre »

Nous voici au cœur des arcanes de l’Académie française où Alain Decaux siège pendant trente-six ans : on y découvre la vie d’un ministre qui vit entouré de ses livres, dans une quasi-tour d’ivoire quand il est appelé au gouvernement en 1988. L’historien se donne alors pour mission d’aller à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui ont en partage l’usage de la langue française. C’est ainsi qu’il parcourt plus de quarante-deux pays pendant trois ans. Responsable de la diffusion; de la langue française, il fait en sorte qu’elle soit accessible à travers la télévision et en particulier avec TV5 sur tous les continents.

L’Héritage d’Alain Decaux

Dramaturge aux cotés de Robert Hossein pour les planches, Alain Decaux adapte Le Cuirassé Potemkine au Palais des sports et Ben Hur au Stade de France. Dans ces années-là, deux spectateurs sur trois mettent pour la première fois les pieds au théâtre pour découvrir leurs douze superproductions qui drainent plus de 6 millions de spectateurs. Un véritable phénomène de société. Pour Jésus était son nom (1991), Robert Hossein et Alain Decaux entrent au Guiness Book avec 700 000 billets vendus en quelques mois. Après avoir sauvé le château de Monte Cristo, l’amour du patrimoine d’Alain Decaux le mène ensuite au château de Chantilly. Aujourd’hui Stéphane Bern, Franck Ferrand et Bruno Solo poursuivent son œuvre à la télévision, à la radio et au théâtre, sans oublier les nombreux youtubeurs et blogueurs d’aujourd’hui.

Installation réalisée par Micheline Pelletier Decaux avec l’aide de Laura Bruneau et Léo Wolfenstein et le soutien de l’Association des Amis d’Alain Decaux.

Avec le concours du Ministère de la Culture, de la Délégation générale à la langue française, de la Région des Hauts de France, du Département de l’Oise, de la Communauté de communes de l’Aire Cantilienne, de la ville de Chantilly et de l’association des Amis d’Alain Decaux avec la participation de l’INA.