Le Collectif 203 en résidence à la Cité pour un projet design sur les expressions françaises

Les designers Clémentine Laurent-Poltz, Paul Juin et Alexandre Leduc s’installent à la Cité internationale de la langue française pour une résidence de création de mobilier-installations inspirés des expressions françaises.

8 juillet 2024

Dessin de chaise

Basé à Nantes et à St Malo, le Collectif 203 est composé de trois personnalités issues de champs disciplinaires multiples : Alexandre Leduc, designer graphique ; Clémentine Laurent-Polz, architecte-designer et Paul Juin, designer d'espace et de service.

Ils insufflent dans leur recherche artistique leurs sensibilités singulières pour proposer des expériences multiples d’interactions autour d’installations pluri-sensorielles.

Le collectif propose une réflexion autour de la rencontre du corps et du langage à travers des œuvres tangibles que le visiteur peut emprunter, éprouver, ressentir et cherche à instaurer un dialogue entre arts visuels et arts vivants.

Au (contre)pied de la lettre

Les trois designers sont accueillis en résidence à la Cité internationale de la langue française du 8 au 12 juillet 2024, dans le cadre de leur projet « Au (contre)pied de la lettre ».

À partir de recherches sur la richesse de la langue française, le collectif 203 matérialise des expressions françaises sous la forme de mobiliers-installations, en vue, à terme, d’en créer une exposition complète : comment transmettre le sens propre et figuré des expressions “marcher sur des œufs”, “se noyer dans un verre d'eau”, ou encore “être sur la même longueur d’onde” au travers d’installations ?

Au cours de cette première phase de résidence, les designers approfondiront leurs recherches grâce au linguiste Julien Soulié, contributeur du parcours permanent sur la langue française de la Cité, et finaliseront les prototypes 2D du projet.

À cet effet, un atelier avec les jeunes du centre de loisirs de Villers-Cotterêts est organisé durant la semaine, afin de leur présenter les œuvres produites, et d’échanger avec eux sur leurs réactions et la lisibilité des œuvres.

Chaque expression présentée est incarnée par un mobilier expérimentable par le visiteur et accompagnée d’un protocole d’usage. La future exposition invitera dès lors ce dernier à emprunter par le corps l’expression pour mieux l’éprouver : le visiteur pourra alors questionner la justesse de la symbolique du langage vis-à-vis de l’expérience physique réelle.

Décaler le regard sur le mobilier, incarnation typique de la matière, de sa fonctionnalité première, pour devenir support de la métaphore portée par l’expression, est l’intention première du projet du collectif 203. Les mobiliers présentés seront autant d’empreintes des postures possibles que le corps est invité à prendre, pour se souvenir ou interroger son rapport aux langages et aux façons d’être au monde. sur la langue française de la Cité, et finaliseront les prototypes 2D du projet.

En images

À propos des artistes

Clémentine Laurent-Polz

Diplômée Architecte DPLG depuis 2007, Clémentine Laurent-Polz articule son parcours entre maîtrise d’oeuvre, recherche et enseignement et expérimentation. Après s’être forgée une expérience pratique du métier d'architecte à différentes échelles de projets (bâtiment public, habitat, installation ouverte au public), elle crée son activité libérale en 2011 et ouvre son champs d’expertise au design. Elle développe alors ses projets autour de l’expérimentation par la recherche-action.
Depuis 2013, elle mène plusieurs projets d’assistance à maîtrise d’ouvrage intégrant les outils du design de service, et ayant pour objet la conception d’espace et/ou d’outils innovants éprouvés par le prototypage de solutions tests. Elle développe une démarche centrée sur le lieu et les interactions potentielles entre usagers/visiteurs et installation.
Depuis 2012, elle enseigne en parallèle à l’École de design de Nantes au sein des masters sur les thématiques de la ville et de la santé. Elle est référente sur les questions de design inclusif et de design circulaire.

Paul Juin

Designer diplômé depuis 2014, il évolue en qualité d’indépendant spécialisé dans les innovations sociales et environnementales.
Il expérimente de nouveaux parcours serviciels par la pratique des usagers dans les espaces pour proposer une expérience cohérente et inclusive à ces derniers. Les champs d’intervention sont variés et s’intègrent dans une réflexion autour des thématiques culturelles, territoriales ou de santé.
Dans la volonté de chercher à mieux comprendre les enjeux d’un projet et de leurs impacts sur les interactions, il mène des projets à enjeux sociaux travaillant sur la non-exclusion d’usagers et valorisant le rôle de l’expérimentation pour apporter les réponses les plus adaptées à ces derniers.
Parallèlement à son activité d’indépendant, il exerce en tant qu’intervenant-encadrant depuis 2016 au sein du Master Care Design Lab de l’École de Design Nantes Atlantique et en tant que formateur en design de services de la formation continue pour les chef.fes de projets en collectivités et entreprise.
Il ouvre sa réflexion sur le rapport du corps et de l’espace par la pratique des arts vivants. Il mêle à sa pratique la manière d’aborder/d’explorer l’espace avec différentes postures et perceptions dans une réflexion continue de la place et de la forme du mouvement dans le quotidien.

Alexandre Leduc

Designer graphique basé à Nantes, Alexandre est diplômé d’un master à l’école de design Nantes Atlantique. Il a travaillé à Paris (Nude), Oslo (Commando Group) et Hambourg (Korefe), pour différentes agences de design allant de projets publicitaires, culturels lui permettant d’acquérir une vision multiculturelle du design.
Influencé par l’architecture, l’art brut et la photographie, il aime créer un effet de surprise en proposant des projets variés.
Passionné de graphisme et de typographie, il aime découvrir de nouveaux métiers et met sa curiosité en alerte par la multitude de projets qu’il traite. Son parcours typographique l’a amené sur différents chemins en s’essayant au graffiti, à la calligraphie et à la peinture d’enseignes.
Il a créé le studio accidentdutravail pour montrer que les erreurs sont essentielles à l’essai. Elles ne sont pas mauvaises, mais nous apprennent à essayer, car elles permettent parfois d’arriver à une solution plus subtile, basée sur le principe de sérendipité.