Stéphane Thidet, Il n'est pas de nouveau monde

En 2021, l'artiste Stéphane Thidet imagine une cabane surplombant la cime d'un arbre du parc de Villers-Cotterêts. Afin d'avoir accès à cette cabane, un grand escalier de 108 marches serait construit en bois, prolongé d'un porte-à-faux et soutenu par une charpente de 25 mètres de large. Cette installation monumentale offrirait un espace de contemplation accessible seul, au terme d'une longue ascension. 

À l'instar de nombreux travaux de Stéphane Thidet, cette œuvre crée les conditions d'un questionnement sur les rapports qu'entretiennent l'être humain et la nature. Comment habiter le monde aujourd'hui ? Est-il possible d'habiter sans occuper ?

Cette œuvre se regarde également comme une sculpture, un ouvrage d'art. Dans l'exposition Il n'est pas de nouveau monde, la maquette de la charpente, de l'escalier et de la cabane est montrée à l'échelle 1/8e. Elle est accompagnée d'une série d'œuvres qui font écho au sujet soulevé par cet assemblage unique. Les œuvres sur papier, qui suggèrent un paysage autour de la pièce centrale, ont été réalisées à l'aide d'outils de construction tel que le marteau ou le fer à souder, mais ont un aspect délicat et fragile. La vidéo Il n'est pas de nouveau monde, qui donne son nom à l'exposition, prolonge cette idée en illustrant le paradoxe du geste de conquête : une barre d'acier plantée dans le sol comme pour marquer un territoire se retrouve finalement complètement enfouie, et disparaît. 

L'exposition a été réalisée dans le cadre du programme Mondes nouveaux.