Les résidents du moment
Découvrez les artistes accueillis en résidence à la Cité au mois de mai !
28 avril 2025
La Cité internationale de la langue française est un lieu dédié à la promotion et à la célébration de la langue et des cultures francophones. À travers son programme de résidences artistiques et de recherche scientifique, la Cité s’engage auprès des artistes et chercheurs en leur offrant un espace d'exploration, de création et de rencontre avec les publics.
En savoir plus sur ces programmes sur la page dédiée aux résidences à la Cité.
En résidence au mois d'avril
Écriture | Marie Tawk (Liban) « Voiles sur l’asphalte »
En résidence du jeudi 17 avril au dimanche 18 mai 2025
Dans le cadre de la résidence Livres des deux rives, organisée avec l’Institut Français
Durant son temps de résidence à la Cité, Marie Tawk a pour projet de transformer sa nouvelle, éditée dans « Beyrouth Noir » et écrite en arabe sous le même titre « Voiles sur l’asphalte », en un roman en arabe. Ce temps d’écriture permettra de développer l’histoire, en explorant davantage l’intrigue et ses personnages, assoiffés de liberté, d’amour et en quête de sens dans leur vie fragmentée, des personnages déçus dans leur recherche amoureuse et existentielle, dans un pays meurtri par la guerre.
Écriture | Soukaina Habiballah (Maroc) « Sous_Kaina »
En résidence du lundi 19 avril au dimanche 4 mai 2025
Dans le cadre de la résidence Livres des deux rives, organisée avec l’Institut Français
« Sous_Kaina » est le sixième recueil poétique et deuxième texte de performance de l’autrice. Il explore l'histoire des noms des femmes au Maroc et leur signification profonde à travers un prisme personnel et collectif.
« [Mon père] a choisi pour moi un nom, "Elbatoul", qui signifie "elle sera vierge jusqu'à sa mort". Après une grande bataille, ma mère l'a persuadé de changer le nom en "Sakina", qui signifie en arabe "paix, quiétude". Mais, lors de l'enregistrement, parce que ce n'est pas la mère qui a le droit de le faire, il a changé le nom en "Soukaina", une minimisation de “Sakina” en "toute petite quiétude". Pour s'assurer que cela soit prononcé ainsi, il a insisté pour ajouter une lettre « و » une erreur phonologique, car selon lui, une femme ne doit pas avoir une grande paix sinon elle serait ruinée. »
↘ Café-lecture suivi d’un échange le samedi 3 mai à 11h
Écriture | Erroce Yanclo (Egypte/Bénin) « Asuka ou l’enquête interdite »
En résidence du lundi 19 avril au dimanche 18 mai 2025
Dans le cadre de la résidence Livres des deux rives, organisée avec l’Institut Français
« Asuka ou l’enquête interdite » commence par une fugue : la princesse s’échappe du palais. Dans sa fuite, elle doit naviguer à travers des territoires imprégnés de mysticisme et de traditions occultes. Une enquête policière est lancée pour découvrir la vérité. Le tenace détective l’inspecteur Têki, confronté aux tabous et aux dangers de l'occultisme, suit une piste qui le mène au cœur des réalités cachées de la société royale et des forces qui y opèrent.
↘ Café-lecture suivi d’un échange le samedi 3 mai à 11h
Bande-dessinée | Alice Chemama
En résidence du mardi 22 avril au dimanche 4 mai 2025
À l’occasion de la publication de son troisième roman graphique, « Grizzly Jam », le 7 mars 2025, Alice Chemama entre en résidence à la Cité pour faire des recherches pour ses futurs projets, rencontrer d’autres résidents, échanger avec le public de la Cité.
Écriture théâtrale | Serge Wolfsperger « Le pays des pères »
En résidence du 28 avril au 17 mai 2025
Le Pays des pères est une autofiction inspirée des rapports qu’a eus Serge Wolfsperger, co-auteur de la pièce et né d’un géniteur inconnu, avec ceux qu’il a successivement crus être ses pères biologiques.
De l’est de la France ou les blessures des fractures identitaires sont encore vives, jusqu’en Algérie, la pièce sous forme de quête du père traverse différents territoires gangrénés par la montée d’un extrémisme obsédé par les migrations et la rancoeur de l’abandon, et interroge la notion de « patrie » à l’étymologie plus que jamais lourde de sens.
Benoit décide d’entreprendre un voyage à la recherche de son père disparu. Les traces le mènent en Algérie. Il comprend que sa quête du Pays des pères passe par l’histoire de sa mère. C’est à travers le regard de sa mère que Benoit trouve son père Algérien, et s’il ne le retrouve pas physiquement, il percevra son âme et son esprit en toute chose, comme les voix d’un poète : l’âme d’une certaine Algérie, d’un pays. On cherche un père inconnu, et on trouve une mère, qui a aimé un homme qui l’a transformée et libérée.
Humour | Gaëlle Bien-Aimé et David Duverseau (Haïti) « Pays Sucré »
En résidence du lundi 5 mai au dimanche 11 mai 2025
De retour en résidence à la Cité, Gaëlle Bien-Aimé crée "Pays sucré", une œuvre humoristique, politique et historique sur Haïti. Remarquant qu'un Français sur deux ignore où se trouve Haïti, elle s'interroge sur l'amnésie nationale française concernant la révolution haïtienne de 1791 et explore les inégalités et la corruption actuelles en Haïti, similaires aux luttes de classe coloniales.
Arts visuels | Sarah Boris « Les vrais amis »
En résidence du vendredi 16 mai au mercredi 16 juillet 2025
Dans le cadre de la résidence « Métamorphose de la langue française », organisée avec le Conseil des Arts et des Lettres du Québec, le Musée de la civilisation, Engramme et Méduse, ainsi que le FRAC Picardie.
Accueillie en résidence au Québec pour une durée de deux mois, Sarah Boris réalisera un projet intitulé Les vrais amis, qui explore le potentiel ludique et poétique du langage en classant et rassemblant des mots identiques entre la langue française et anglaise : des mots ayant la même orthographe et la même définition entre deux langues.
En prenant le français comme point de départ, l’artiste démontre l’étendue des mots qu’un anglophone maîtrise en français parfois sans même en avoir connaissance. Ce projet s’inscrit dans le champ du Word Art et de la poésie concrète, avec un clin d’oeil à la tradition oulipienne. Il célèbre le langage comme un espace de fête, un terrain de rencontre et un refuge poétique, à l’image de la citation de l’artiste Edmund de Waal : « Grâce aux langues, on est chez soi n’importe où. »
Théâtre | Emilie Anna Maillet et les comédiens et comédiennes de l’ERACM « Marivaux 3D »
En résidence du lundi 26 au vendredi 29 mai 2025
Émilie Anna Maillet envisage le théâtre comme un espace transdisciplinaire où les nouvelles technologies et le rapport aux spectateurs participent à l’écriture même de nouveaux récits. Avec sa compagnie Ex Voto à la lune, elle monte des projets transmédia où l’acteur est au coeur de l’écriture et des dispositifs.
Aux côtés de six comédiens et comédiennes de l'École Régionale d'Acteurs de Cannes et Marseille, Emilie Anna Maillet développe une nouvelle création construite en polynarrativité (écriture transmédia) avec Marivaux en point de départ.
Marivaux, n’est pas un choix anodin : il écrit 50 ans après l’innovation technologique de la Galerie des Glaces à Versailles. Les gens découvrent leur reflet complet et c’est une révolution sur la psychée : est-ce qu’on m’aime pour ce que je montre ou pour ce que je représente ? Est-ce que je suis autre que ce que je montre ? Mais alors qui suis-je ? Ces thèmes intemporels, de la représentation de soi, trouvent des échos contemporains dans l’ère des selfies. Il ne s’agira pas de critiquer le phénomène mais bien de le regarder comme une réelle évolution du monde qui soulève de nouvelles questions existentielles.
C’est au travers d’exercices d’improvisation et de dramaturgie active que les artistes définiront les outils technologiques sélectionnés en fonction de ces thématiques: le miroir (anamorphose), le selfie, son intériorité (réalité virtuelle), faire partie de la masse, (robotique par exemple)…
Portraits
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Avren
© Tony Trichanh
ERACM
Kimberley Chan